Bonne gouvernance

La baisse du prix du carburant : Un acte à perfectionner?

Après que le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et Mines a annoncé ce dimanche le 18/02/2024 la baisse des prix du carburant (Essence 4000fbu/l, Mazoute 3925fbu/l, Pétrole : 3905 fbu /l). PARCEM voudrait donner son point de vue par rapport à cette baisse des prix du carburant.

 

L’analyse de PARCEM

Le carburant n’est pas un produit qu’on extrait au Burundi mais plutôt qu’on importe. Quand un produit est importé, son coût dépend de quatre facteurs essentiels à savoir : le coût de la marchandise à l’usine là où il est fabriqué, le prix du transport et de l’assurance , le coût de change car le carburant est payé en devises , les taxes appliquent par l’Etat.

 

Ces quatre facteurs influencent l’augmentation ou la baisse du prix du carburant. Pour le cas de figure actuellement, on dit que c’est le prix du carburant qui aurait été revu à la baisse sur le marché international et quelques améliorations sur le coût du transport.  

 

Cette réflexion positif de réduire les prix découlant de cette baisse sur le marché international est une bonne chose car les Burundais devraient aussi avoir cette bouffée d’oxygène une fois que le prix du produit concerné est revu à la baisse sur le marché international, d’ailleurs dans d’autres pays ça se faisait comme ça le Burundi vient d’emboiter le pas, c’est une bonne chose.

 

Dans l’avenir, il faut prendre d’autres stratégies pour qu’une fois que le prix continuera à aller crescendo, il y ait des mesures pour amortir cette augmentation notamment en supprimant certaines taxes. La mesure aussi de revoir à la baisse les prix de transport donne également une bouffée d’oxygène à la population même si les prix avaient augmentés de façon vertigineuse auparavant.

 

Il faut aller dans ce sens car les Burundais devraient bénéficier aussi de cette avantage une fois qu’elle découle de cette baisse sur le marché international car tous les peuples du Monde entier s’approvisionnent sur un même marché et avec un prix standard connu au niveau du marché mondiale.

La journée mondiale de la justice sociale : Quelle est son intérêt?

Chaque année le Monde entier célébré la Journée Mondiale dédiée à la Justice Sociale en date du 20 Février. Pour ce, PARCEM voudrait donner son analyse par rapport à la situation de la Justice Sociale au Burundi.

 

L’origine de la célébration la Journée Mondiale de la Justice Sociale   

Cette Journée a commencé à être célébrée sur la décision de l’Assemblée Générale des Nations-Unis en Novembre 2007, qui a décidé que cette journée soit célébrée en date du 20 Février de chaque année. Cette journée tient sur l’égalité des droits pour tous les peuples et les  possibilités pour tous les êtres humains de vivre sans discrimination et de bénéficier des progrès économiques et sociales. Cela alors renvoie au niveau de l’analyse de la croissance économique, des revenus et des emplois.

 

L’analyse de PARCEM sur l’importance de la Justice Sociale.

Dans son analyse le Directeur National a d’abord rappelé que normalement pour parler de la Justice Sociale, on ne devrait pas se limiter seulement sur la croissance économique dans un pays mais on devrait parler aussi de la :  répartition de cette croissance , répartition des revenus , protection des droits de l’homme, liberté d’expression , protection sociale , habitat décent , accès à l’alimentation et à la santé.

 

On ne devrait pas parler de la Justice Sociale alors qu’une grande partie de la population n’accède pas à la santé, à l’alimentation, à un habitat décent, à un système de pension viable permettra que les gens continuent à vivre décemment dans l’âge de vieillesse. Tous ces facteurs montrent comment une société s’organise pour faire face à ses défis.

 

Il faudrait aussi analyser la liberté d’entreprise à travers les facteurs qui peuvent limiter le renforcement de la justice sociale. Ces facteurs sont entre autres : l' inaccessibilité aux facteurs de production comme la libre entreprise, le droit de propriété, l’égalité de tous devant la loi sans discrimination et le non répartition budgétaire qui ne permet pas à la croissance économique de faire apparaître une classe moyenne pour limiter que la richesse nationale soit accaparée par une poigne d’hommes à travers les actes de corruptions, de concussion ou de détournement des fonds publics.

 

Normalement les Nations-Unis ont fait une déclaration importante en disant que la Justice Sociale est le facteur de maintien de la paix et la stabilité politique dans plusieurs pays. En l’absence de la Justice Sociale le pays peut être livré à n’importe quel moment aux actes d’instabilité politique ou aux actes de déstabilisation d’institutions.

 

Si on analyse, ici au Burundi on voit qu’au niveau de la Justice Sociale le chemin est encore long parce qu’il y a encore : l’état de pauvreté, une grande corruption,  l’accaparement d’une grande partie de la richesse par une petite minorité de dignitaires , le chômage , la défaillance du système de protection sociale, la disparition progressive de la classe moyenne, la violation souvent du droit à la propriété privé.

 

Il faut un débat houleux pour que le progrès qu’on veut pour  la vision 2040,2060 qu’on prétend atteindre puisse aussi tenir compte des aspects de la justice sociale. C’est dans ce contexte qu’on pourra avoir des dividendes de cette vision si l’aspect de justice sociale est pris en compte dans les stratégies pour que le Burundi atteigne la situation d’émergence en 2040 et 2060.

SOGEA SATOM et le Gouvernement : Un désaccord

Après la déclaration du Ministre en charge des infrastructures prouvant qu’il y aurait un malentendu entre le Gouvernement et la société étrangère SOGEA SATOM sur les travaux  de ce dernier au Burundi,  PARCEM a sorti son point de vue sur ces propos.

 

PARCEM se demande des questions :

Est-ce que le Gouvernement n’a pas recruté une maison de surveillance payée  pour le suivi en vue de garantir la bonne exécution des travaux confiés à SOGEA SATOM durant ses 15 ans d’exercice au Burundi ?

 

Pourquoi les autorités de l’administration routière auraient réceptionné ces travaux de SOGEA SATOM alors qu’ils  comportaient des faiblesses et des insuffisances au niveau de la qualité ?

 

Point de vue de PARCEM 

Dans les administrations aussi corrompus comme la nôtre, il y a de fois des payements illicites exigés par les autorités aux entrepreneurs qui gagnent les marchés. Certaines autorités considèrent ces sociétés exécutant les marchés comme une mère nourricière. Ils voient en l’exécution des travaux  par ces sociétés un cadre de détournement des fonds publics.

 

Si le Ministre a eu cette bonne foi de mettre en cause la qualité des travaux de SOGEA SATOM or déjà réceptionnés, il faudra qu’il y ait des maisons indépendantes comme la cour des comptes, l’inspection générale de l’Etat ou une enquête parlementaire pour mettre la lumière sur cette situation. Ces inspections indépendantes s’imposent.

 

En fait, les cadres envoyés par le Ministère en charge des infrastructures pour le constat, la vérification et l’analyse ne diffèrent pas des fonctionnaires du même ministère qui ont réceptionné les travaux antérieurement exécutés par SOGEA SATOM. Il faut vraiment apprendre à  commanditer des études et des analyses indépendantes pour donner de tels rapports. Si non l’on constate que la corruption est devenue systémique en matière de la construction des infrastructures.

 

C’est dommage que les autorités publiques qui s’adonnent aux pratiques de corruption et de spéculation considèrent la construction  des infrastructures comme un cadre par excellence des détournements des deniers publics. C’est pourquoi beaucoup de ces travaux trainent,  ou sont inachevés, ou d’autres sont réceptionnés en état vicieux au niveau de la qualité et tout se passe comme ça mais l’argent est décaissé du trésor public alors qu’en contrepartie l’infrastructure n’a pas des qualités requises.

 

Par comparaison, les infrastructures construites dans les anciens temps sont fortes par rapport aux constructions d’aujourd’hui et cela devrait servir de leçons aux autorités actuelles pour qu’il y ait un changement dans ce sens.

L’accord d’Arusha, refondation du nouvel ordre de gouvernance.

Après les déclarations de certaines autorités, en l’occurrence l’Ombudsman, qui disent que l’accord d’Arusha est devenu caduque aujourd’hui,  PARCEM voudrait donner son point de vue en s’inscrivant en faux contre ces déclarations.

 

Pour PARCEM,  la charte de l’Unité Nationale qui a été votée le 05/02/1991 ne contient que des principes et des engagements de non exclusion, de cohabitation pacifique à titre d’exemple sans toutefois montrer la trajectoire ou le plan opérationnel pour y parvenir. C’est pour cela même que le pays a sombré dans une crise grave sans précédente en 1993. Et à l’issue de cette crise, il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu, les Burundais se sont retrouvés à la table pour trouver alors la trajectoire de réconciliation de cette cohabitation pacifique.

 

Et le régime d’accord d’Arusha est venu pour trouver  solutions à : L’exclusion, à la bonne constitution des services de sécurité inspirant confiance à tout le monde,  une démocratie à la Burundaise qui n’exclut personne malgré l’existence des minorités et des majorités , la bonne gouvernance,  la lutte contre les bavures et abus du pouvoir contre la population civile d’où la création de l’institution de l’Ombudsman ,  la lutte contre la corruption  et l'atteinte à un décollage économique. 

 

L’accord d’Arusha contient beaucoup d’éléments qui peuvent être considérés comme la refondation du nouvel ordre de gouvernance et il y a eu déjà des résultats concrets. Puisque depuis la signature de l’accord d’Arusha il y a eu de l’accalmie. C’est pour cela même qu’envie de donner de la force aux conclusions de cette dernière, on a voulu que ses clauses soient partie intégrante de la constitution de la République du Burundi. Par ailleurs même le Gouvernement actuel issue du parti au pouvoir a décidé que les quotas ethniques dans les institutions soient élargis même aux institutions telles que la justice et la nomination des dirigeants des entreprises publiques et parapubliques. Même dans le passé, on a décidé que les accords de cessez-le feu  qui ont suivi cet accord d’Arusha soient partie intégrante de cette dernière. Alors l’accord d’Arusha fait objet d’un document global.

 

Aujourd’hui, il est fort incompréhensible  que certaines autorités peuvent dénigrer cet accord alors que très récemment le Gouvernement a décidé d’élargir les quotas ethniques dans les institutions même aux institutions telles que la justice et la nomination des dirigeants des entreprises publiques et parapubliques.

 

PARCEM trouve qu’il faut Plutôt aujourd’hui  organiser un débat d’évaluation sur la contribution de l’accord d’Arusha dans le retour de la paix au Burundi pour asseoir une bonne gouvernance. C’est-à-dire qu’Il faut alors analyser le contenu de cet accord et discuter sur les perspectives d’avenir : comment renforcer certains principes ; comment rectifier ou améliorer à partir de ce qu’on a dans  cet accord qui constitue déjà un patrimoine historique du Burundi.

 

PARCEM invite l’institution de l’Ombudsman à être garant de l’organisation de ce débat sur ces accords pour veiller à ce que les Burundais restent dans la ligne droite de la réconciliation et  essaient d’appliquer les engagements pris au moment de la signature de ces accords.