Bonne gouvernance

Pénurie du carburant : Il faut libéraliser l’importation du carburant.

Actuellement au Burundi, la pénurie du carburant continue à persister, ce qui a un impact négatif sur la vie de la population. C’est dans ce contexte que PARCEM a sorti une analyse pour lancer un vibrant appel au Gouvernement par rapport à la situation de l’approvisionnement en carburant.

 

L’état des lieux de l’approvisionnement en carburant

PARCEM constate la perturbation du transport dans la Mairie de Bujumbura où les gens marchent à pieds tout en perdant du temps. Le transport des marchandises surtout les produits alimentaires est lui aussi perturbé ce qui provoque l’augmentation des prix.

 

Actuellement chacun bénéficie de 20l de carburant par semaine en ayant passé toute une journée à attendre d’être approvisionné, ce qui est encore du temps perdu. Des fois, le carburant s’épuise et on est obligé d’attendre une semaine pour 20l, tout cela fait que les gens soient stressés.

 

Les évènements sociaux qui sont organisés à l’intérieur du pays et les activités économiques d’autopromotion ne peuvent pas se faire avec 20l. Les gens sont obligés de recourir sur le marché noir avec un coût extrêmement élevé. Le Gouvernement indique que le carburant en contrebande est interdit, c’est compréhensible mais comment vont-ils se débrouiller avec 20l de carburant pendant une semaine, c’est impossible.

 

Ce qui est évident est que l’offre du carburant est inférieure à la demande. Les causes qui ont été exprimés sont liées aux  gens qui ont bénéficié des devises mais qui n’ont pas acheté le carburant régulièrement alors qu’il existe des modes de paiement transparents qui peuvent être utilisés pour approvisionner le pays en carburant.

 

Les différentes autorités ont dit que le carburant est plein à Dar es Salam mais que le transport de Dar es Salam à Bujumbura pose des problèmes. Mais d’autre part on indique que le carburant est arrivé à Bujumbura mais qu’il a été détourné. Ainsi, on se demande comment les services du SEP sont organisés.

 

Recommandations de PARCEM

Le Gouvernement devrait rectifier le tir car les gens sont énormément fatigués et stressés par rapport à cette situation. Il faut prendre des mesures car si la situation  continue, ça sera impossible de parler de croissance économique ainsi que la vision 2040/2060. On continue à acheter à la cherté des produits surtout alimentaires avec une inflation galopante,  problème de l’organisation des  élections, le pays est dans une situation où tout risque de s’arrêter.

 

Le Gouvernement doit comprendre que c’est une question très fondamentale à prioriser sur 3 axes à savoir : La gestion des devises ; l’organisation du marché d’approvisionnement du carburant et la transparence dans l’octroi du marché d’approvisionnement en carburant.

 

Il faut aussi libéraliser l’importation du carburant, si non contraindre les gens à passer plus de deux semaines pour 20l de carburant c’est extrêmement difficile pour la vie des personnes. Il faudrait également organiser une journée de réflexion où tous les partenaires sont invités pour échanger sur la situation du carburant.