Bonne gouvernance

"Coopératives Sangwe : Plus de 5 milliards BIF de dette impayée, une perte pour les finances publiques"

Le Ministère des Finances, du budget et de la planification économique  a publié un rapport provisoire sur l’état de la dette et les arriérés envers les collectivités locales sur les prêts accordés aux coopératives Sangwe, des montants non remboursés y sont signalés (plus de 5Milliards de BIF). Pour PARCEM, Cela a des conséquences sur la situation économique une fois cette dette reste impayée.

 

En effet, si cette dette est impayée, elle joue directement sur l’augmentation de la masse monétaire alors qu’il n’y a pas de contrepartie en valeur réelle qui est créée au niveau de l’économie réelle, c'est-à-dire au niveau de la production des biens et services ou au niveau de la valeur ajoutée dans l’économie. Cela a des effets inflationnistes néfastes du fait que ça alimente l’inflation.

 

Dans les rapports de la banque centrale on a pu constater que parmi les causes de l’inflation actuelle il y a l’augmentation de la masse monétaire. Là où le bât blesse, c’est que ce sont des fonds publics, donc l’argent du contribuable qui devrait financer par exemple la construction des infrastructures publiques, soutenir la production surtout en milieu rural, etc., soit sous forme de subvention ou de crédit ; on constate alors que si cette dette n’est pas payée c’est déjà une perte comme c’est de l’argent du contribuable.

 

Il sera difficile à ces coopératives de rembourser cette dette du fait que :

Ces coopératives ont été créées pour des mobiles politiques, elles sont largement encadrées par des hommes politiques « hauts cadres de l’Etat ». Et c’est le parti au pouvoir qui est l’initiateur de ces coopératives et qui se montre actuellement à l’encadrement de ces coopératives au lieu que ça soit l’administration publique en bonne et due forme. Dans ce cas, même la personnalité de ces coopératives est mise en cause, elle est presque inexistante.

 

Ces coopératives manquent de gestion professionnelle « tenue de comptabilité ;  gestion financière pour indiquer comment différencier le profit, les dettes et leur remboursement, les charges à couvrir, etc. ».

 

Ces crédits n’ont pas été accordés de façon professionnelle parce qu’ils ne tiennent pas compte de la rentabilité de l’activité financée, ce qui veut dire qu’on a considéré seules  des valeurs subjectives et / ou politiques.

 

Normalement le remboursement d’une dette contractée surgit quand on prévoit une conséquence fâcheuse si l’on ne le rembourse pas. Mais dans le cas-ci, comme ce sont des coopératives à mobiles politiques, il leur est facile de ne pas s’engager au remboursement, surtout même qu’on entend ici et là des cas de détournement qui sont devenus monnaie courante au sein de ces coopératives et dans l’impunité totale.

 

Les recommandations de PARCEM

L’état devrait changer le cours. Il devrait laisser les coopératives travailler d’abord et être contrôlées par les coopérateurs « membres des coopératives »  avec un objectif précis bien identifié et accéder aux crédits à travers les institutions financières classiques.

 

 Le gouvernement devrait intervenir par l’intermédiaire des fonds déposés comme garantis dans ces institutions qui donnent des crédits, de façon, classique pour financer ces coopératives.

 

Lesdites coopératives devraient avoir une personnalité juridique connue pour qu’elles soient responsables de leurs actes une fois elles ne parviennent pas à rembourser les dettes contractées, sinon ça causera toujours un tort à l’économie surtout au niveau du budget national.